Labrus Bergylta (Vieille commune)

Nom scientifique : Labrus Bergylta

Nom commun : Vieille Commune, Vieille Demoiselle ou Grande Vieille


Origine géographique : Mer du Nord, Océan Atlantique. On en retrouve principalement sur les côtes Britanniques, Françaises et Danoises. Il y a aussi une variété qui vit en Méditerranée Occidentale.

Taille : Jusqu’à 60 cm pour 4,5 kg.

Description : Ce poisson paisible a des couleurs très attirantes, bien qu’il ne nous vient pas des tropiques, mais bien de nos mers froides. Sa facilité d’adaptation lui permet de cohabiter avec beaucoup d’espèces elles aussi paisibles.

Espérance de vie : Jusqu’à 20 ans

Caractéristique d’eau : Il doit vivre dans une eau relativement froide la plupart de l’année, entre et 18° C, ainsi qu’une eau de mer à densité de 1024-1025. Le brassage reste très important si on veut maintenir des algues constamment dans le bac.

Type d’aquarium : Il faudra un aquarium très grand pour accueillir ce poisson. Ce n’est pas un gros nageur, mais il va avoir tendance à se déplacer pour se nourrir d’algues un peu partout, il faudra donc beaucoup de surface. La hauteur peu être un avantage pour ce type de bac, plus que la surface au sol et en largeur. Ainsi le bac aura une zone plus sombre au fond, où le poisson pourra se cacher, et une zone plus éclairée où il viendra se nourrir.

Décor : Pour ce qui est du décor, il faut savoir que ce poisson se retrouve sur nos côtes maritimes, jusqu’à 20 mètres de profondeur, et il apprécie fortement les herbiers. Donc le décor devra être constitué de beaucoup de roches, ainsi que d’une multitude d’algues maritimes.

Dimorphisme : C’est une espèce qui change de sexe en grandissant. Tout les individus naissent femelles, puis certains deviennent mâles. C’est ce que l’on appel la protérogynie. La femelle possède des couleurs très vives, (rouge – orangée), alors que le mâle est plus sombre. (Marron – Vert) Les mâles ont aussi la nageoire dorsale plus longue que les femelles. Ils sont généralement les plus gros.

Comportement : C’est un poisson très curieux, qui se rencontre fréquemment lors de plongées près des côtes. Ils n’hésitent pas à s’approcher des plongeurs, ce qui leur est fatal si ils tombent sur des chasseurs sous marin.

Cohabitation : Il est possible de les faire cohabiter avec des Lieues, des Morues et d’autres poissons de même taille et même comportement.

Reproduction : La Vieille a la particularité de naître toujours à l’état de femelle. C’est entre 4 et 14 ans que son sexe peut changer. (cf dimorphisme)

– I – C’est le mâle qui construit un nid d’algue dans l’eau entre les failles d’une falaise ou entre des éboulis.
– II – La femelle vient ensuite déposer les œufs recouvert de mucus les faisant coller ensemble.
– III – Le mâle monte la garde pendant 2 semaines, le temps d’éclosion des petits alevins.
– IV – Les alevins atteignent rapidement la nage libre, et possède une coloration verte au début pour se camoufler dans les algues.

Nourriture : Le Labrus se nourrit d’invertébrés, dont en grande partie de moules, ainsi que d’algues qu’ils arrachent aux parois rocheuses des fonds marins, des épaves…

Anecdotes :
– Culinaire : Le Labrus est un poisson très bon. Ils comportent peu d’arêtes quand ils sont adultes. Panés, fries, filets, barbecue, en acras… Cela peut remplacer de la Morue ou du Cabillaud dans un plat.
– On le nomme aussi Demoiselle car avec ses couleurs flamboyantes, et sa curiosité il semble flirter avec les plongeurs.
– Il fait des mouvements avec ses lèvres, comme des bisous, d’où son surnom. C’est avec ces lèvres qu’elle mangent les coquilles dures des moules, crabes et autres échinodermes.
– Anecdote de plongeur : Quand on passe sur le territoire de la Vieille, le sable est couvert à 80% de coquille de moules et d’autres invertébrés.

Photographies :

Sources :
– Les archives d’Océanopolis, et les conseils des soigneurs,
– Encyclopédie Cousteau,
– Des informations de mon club de plongée, (FFESSM)
– Les photographies signées sont de moi,
– La photographie du mâle est de Christian Delange,
– Les deux autres qui ne m’appartiennent pas sont de Daniel Blin.

Cédric Paul