Sabella Spallanzanii (Spirographe)

Nom scientifique : Sabella Spallanzanii
Nom commun : Spirographe, ver anémone, ver panache ou encore ver éventail…
Origine géographique : On retrouve les Spirographes en particulier dans l’Océan Atlantique ainsi qu’en Méditerranée.
Taille : Le tube du ver mesure jusqu’à 60 cm. Les tentacules plumeuses servant à attraper les micro-particules peut avoir une envergure de 15 cm.


Description : Quel beau spectacle que d’observer une Sabella !!!

Aussi appelé Spirographe, c’est en réalité un ver tubicole et non une anémone ou un corail. C’est en fait sa bouche qu’il laisse dépasser en éventail pour attirer ses proies. Ainsi il filtre les particules de l’eau et les amènes vers sa bouche.
Il fait partie de la famille des vers annelés, et vit dans un tube qu’il construit à l’aide de calcaire, de roches et de mucus formant une paroi légèrement dure où des algues se fixent. Ce tube reste fixé au substrat, mais le ver peut en sortir. Il reste constamment replié dans ce tube de protection, comme la coquille d’un mollusque.

Les couleurs chatoyantes de ses tentacules varient selon la répartition géographique et selon l’alimentation. Ceci peut aller du blanc immaculé au brun, en passant par le bleu électrique, le jaune, le strié…

Le nom de Spirographe provient de ses tentacules qui sont enroulées comme un Spirographe, formant une spirale.

Caractéristique d’eau : L’eau de mer est fraiche et très brassée. La lumière n’est pas un point essentiel, le plus important sera la présence de Phyto- et Zooplanctons dont le Spirographe se nourrit. Le pH restera aux alentours de 8.1 avec un taux de calcium légèrement supérieur à 150 mg/L pour que le vers puisse secréter son mucus convenablement.

Type d’aquarium : Un aquarium spécifique peut être envisagé, dans ce cas il est possible de préférer la hauteur plutôt que la largeur. Une fois le tube fixé, il ne bougera plus. En revanche il est très dur de le tenir avec d’autres poissons, qui pour la plupart, cherchent à manger les tentacules du Spirographe. Il faudra donc prévoir une hauteur de façade de 80 cm au minimum pour que le ver puisse croître normalement.

Décor : Le décor sera constitué de roches vivantes ainsi que de sable de corail. Le vers pourra choisir un support pour s’y fixer aisément.

Dimorphisme : Il n’y a pas de sexe chez les Vers annelés.

Comportement : Le comportement du Spirographe est des plus sobres qu’il existe. Il fait valser ses tentacules aux rythme des courants. Il n’a pas de caractère urticant comme les coraux ou les anémones.

Cohabitation : La cohabitation est très difficile avec la plupart des poissons qui tenteront de manger le Spirographe. Dans la nature, tout un tas d’escargots, de crevettes, de parasites ainsi que de crabes s’en prennent aussi aux Spirographes. Il faut donc faire attention à ne pas les introduire dans l’aquarium.

Reproduction : La reproduction est gonocoque. C’est à dire que les sexes sur l’individu sont séparés. Les larves produites se déplacent librement pour commencer à se fixer dés qu’elle trouvent support adéquat.

Nourriture : Le Spirographe est un suspensivore microphage. C’est à dire qu’il se nourrit des particules en suspension dans l’eau, de taille microscopique. La nourriture est ramenée vers la bouche au centre.

Une solution en aquarium qui est relativement simple est de remuer le sable de l’aquarium une fois par semaine au pied du Spirographe. Ainsi les particules seront plus facilement ingurgitées.

Déplacement : Les ondulations dans l’eau sont vraiment magnifiques. Le ver peut occasionnellement se déplacer en sortant de son tube, mais ceci est très rare.

Dés que l’on approche trop du Spirographe, il se rétracte, comme sur cette photographie.

Anecdotes :
– J’en ai souvent rencontré en plongée sous marine, mais une fois, je voulais en prendre un en photo, et un autre plongeur est passé devant, faisant rétracter le Spirographe juste devant mon objectif… Si l’eau est assez calme, au bout de quelques minutes les tentacules ressortiront, donc patience.

– Astuce de plongeur, pour reconnaître un ver assez vieux, il faut regarder le nombre de couronnes qu’il possède au niveau des tentacules. Les spécimens les plus vieux en ont jusqu’à 5.

Photographies :

Sources :
– Visite d’Océanopolis à Brest,
– L’aquarium récifal vol.1, de Julian Sprung et J.C. Delbeck
– Les photographies signées sont de moi, ainsi que la vidéo,
– Les autres photographies sont des archives de mon club de plongée, le CSPSM.

Cédric Paul

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *